Le PCF s’associe à un appel à constituer des collectifs pour des candidatures communes pour les prochaines échéances électorales.
L’Humanité publie un « appel pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes » qui propose la création d’un collectif national d’initiative et de collectifs locaux (lire en page 11). Parmi les personnalités signataires, le leader paysan José Bové, le chercheur altermondialiste Raoul-Marc Jennar, le philosophe Michel Onfray, le politologue René Mouriaux, le président de la Fondation Copernic, Yves Salesse, ou le sociologue Jean-Pierre Terrail.
réponse politique àla hauteur
On y trouve aussi des élus et responsables politiques qui avaient mené campagne pour le « non », des communistes, des Verts, des responsables de la LCR, de PRS, du PS, des syndicalistes et responsables associatifs. Signataires également de l’appel, des organisations politiques, les - Alternatifs, Convergence citoyenne, Gauche républicaine, MARS et le Parti communiste français.
Les signataires estiment que les mesures de la droite et les luttes « appellent une réponse politique à la hauteur » qui « ne peut pas être la réédition de ces alternances sans changement profond qui se terminent immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002 ». Ils prônent « une union de toutes les énergies antilibérales autour d’un projet commun » et « des candidatures communes antilibérales de gauche aux élections présidentielle et législatives ». Pour eux, « ce choix correspond à l’attente de millions de femmes et d’hommes de notre pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la gauche ».
L’objectif des signataires : « une majorité et un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple ». « Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, précise l’appel, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme. » La signature de l’appel par le PCF a donné lieu à un débat au sein de sa direction. Le comité exécutif national a décidé de le signer à une très large majorité (38 pour, 6 contre et une abstention). Pour Jean-François Gau, chargé des relations avec les forces de gauche, « l’intérêt de l’appel est de commencer concrètement à travailler, de se donner une façon de faire ensemble ». « Nous avons tenu à ce que le PCF soit signataire en tant que tel pour engager tous nos militants à s’investir dans cette démarche en participant aux collectifs », précise-t-il. Quant au contenu de l’appel, « il correspond à ce que nous voulons nous-mêmes : battre la droite, et l’engagement est clair sur ce point. Et que la gauche réussisse, ce qui interdit une participation à un gouvernement qui mènerait une politique sociale-libérale ».
Si plusieurs dirigeants de la LCR, Christian Piquet, Céline Malaisé, Alain Faradji, ont donné leur signature, la LCR a refusé d’y participer. « Ce n’est qu’un appel unitaire de plus, affirme Olivier Besancenot. Pour moi, il n’y a rien de neuf. Mon invitation à une bouffe à quatre avec Marie-George Buffet, José Bové et Arlette Laguillier tient toujours. Il faut avoir le courage de se parler. »