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Ju
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MessageSujet: Corse   Corse Icon_minitimeDim 23 Avr - 17:11

Une villa corse rasée par un commando au nom du FLNC

Un commando d'une dizaine d'hommes armés et cagoulés, se réclamant du FLNC, a détruit une propriété au sud d'Ajaccio samedi après avoir séquestré quatre personnes, apprend-on auprès de la préfecture de région.

Vêtus de combinaisons noires, les clandestins ont neutralisé en fin d'après-midi le couple de gardiens ainsi que deux promeneurs à la propriété de la Castagna, à une cinquantaine de kilomètres au sud d'Ajaccio.

Les quatre personnes ont été aussitôt enfermées dans un bungalow situé à l'écart tandis qu'une partie du commando minait la villa appartenant à un homme domicilié sur le continent. Une violente explosion a retenti, suivie d'un incendie.

La villa a été entièrement dévastée, les pompiers ayant combattu le sinistre durant plus d'une heure.

Un peu plus tard, les quatre otages ont été libérés par des voisins alertés par l'explosion. Fortement choquées, les deux femmes ont été transportées au centre hospitalier d'Ajaccio.

Selon le procureur de la République José Thorel, le commando se réclamait du Front de libération national de la Corse (FLNC) et aurait agi pour dénoncer l'appropriation des terres corses par des étrangers à l'île.

Ce type d'action ne s'était plus produit depuis longtemps en Corse. L'enquête a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire.

http://www.lescommunistes.net/~infos/index.php?subaction=showfull&id=1145799907&archive=&start_from=&ucat=3&
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MessageSujet: Re: Corse   Corse Icon_minitimeSam 6 Mai - 13:02

Sarkozy en visite en Corse, le FLNC-UC revendique 19 attentats

Le FLNC-Union des Combattants (FLNC-UC), un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, a revendiqué vendredi 19 attentats et tentatives, essentiellement contre des résidences secondaires, peu avant l'arrivée en Corse du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Dans un communiqué authentifié à France 3-Corse, les indépendantistes assurent ainsi "lutter" contre la "colonisation de peuplement" et la "répression".

Trois attentats ont également eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi contre les bureaux de la Délégation Militaire Départementale (DMD) à Bastia, occasionnant des dégâts légers, et contre deux résidences secondaires en construction à Olmeto, en Corse du Sud, appartenant à des familles résidant sur le continent.

Nicolas Sarkozy, qui est arrivé dans la matinée en Corse pour une 21e visite consacrée au développement économique, a dénoncé la "lâcheté" des clandestins avant d'entamer, à la préfecture de Corse, une réunion avec les principaux responsables de la sécurité dans l'île, gendarmes et policiers.

"Je n'ai pas l'intention de répondre à des gens qui sont cagoulés et dont le mode d'expression est la lâcheté et l'attentat", a-t-il affirmé.

La visite de M. Sarkozy se déroule sur fond de forte recrudescence des attentats visant les résidences secondaires de continentaux ou d'étrangers depuis le début de l'année.

Les clandestins du FLNC-UC ont revendiqué 17 attentats récents visant des résidences secondaires, dont l'un, samedi, perpétré par un commando de dix hommes fortement armés qui ont temporairement séquestré, sans violence, les gardiens de la villa et un couple de promeneurs à Coti-Chiavari, dans le golfe d'Ajaccio.

Le FLNC-UC a également revendiqué le mitraillage, le 7 mars, de l'hôtel de police de Bastia, pour lutter contre "la répression" menée, selon lui, par l'"Etat français" contre les militants nationalistes.

"Le moment de mettre un terme à nos actions politico-militaires n'est donc pas encore d'actualité", martèle le mouvement clandestin.

Lundi, l'autre des deux principaux mouvements, le FLNC dit "du 22 octobre", avait déjà revendiqué 22 attentats et tentatives récents, dont une bonne partie contre des résidences secondaires, assurant agir ainsi pour ne pas laisser "désanctuariser (notre) terre par les appétits insatiables de tous les spéculateurs, fussent-ils étrangers, corses ou même élus".

Vendredi, le FLNC-UC s'en est pris également violemment aux élus corses des partis traditionnels qu'ils accusent de favoriser la "dépossession de la terre" et la "spéculation immobilière", visant plus particulièrement Camille de Rocca Serra, président UMP de l'Assemblée de Corse et très proche de M. Sarkozy. Ils ont également mis en cause le député-maire PRG de Bastia, Emile Zuccarelli.

"M. de Rocca Serra n'est, ni plus ni moins, que la caution politique de tous ces groupes de pressions affairistes aux relents nauséabonds", selon le FLNC-UC.

Ces revendications des mouvements clandestins interviennent alors qu'un débat s'est ouvert en Corse sur un éventuel abandon de la violence à l'instar de l'ETA au Pays Basque espagnol.

Après la visite de divers projets et installations, le ministre de l'Intérieur doit s'entretenir avec les élus locaux à la préfecture, puis il signera la convention "Via Stella" portant sur le lancement par FR3 Corse d'une chaîne de télévision satellitaire.

M. Sarkozy se rendra ensuite à Calvi (Haute-Corse), où lui seront présentés des projets ferroviaires financés par le PEI (Programme exceptionnel d'investissement), et gagnera en train l'Ile-Rousse, où il rencontrera les élus et les habitants, avant d'y tenir une réunion politique.

Il regagnera en fin d'après-midi Ajaccio, où s'achèvera sa visite de travail en Corse.
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MessageSujet: Re: Corse   Corse Icon_minitimeSam 6 Mai - 13:02

Attentat à la gendarmerie de Corte

Deux gendarmes ont été légèrement blessés, hier après-midi, dans l'explosion d'une voiture piégée à Corte (Haute-Corse). Prévenus d'un attentat par un coup de téléphone anonyme, les deux hommes achevaient de mettre en place un périmètre de sécurité autour de leur caserne au moment où la charge explosive, « de forte puissance », selon un responsable policier, a sauté. Le mur d'enceinte de la gendarmerie a été pulvérisé sur six mètres de long. Ce mode opératoire, en plein jour et contre une caserne de militaires, est assez rare. L'attentat n'a été ni signé, ni revendiqué, mais il survient à la veille du trentième anniversaire de la création, le 5 mai 1976, du Front de libération nationale de la Corse (FLNC), avance un haut responsable de la police.
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MessageSujet: Re: Corse   Corse Icon_minitimeSam 6 Mai - 13:03

30 années de juste lutte pour l'indépendance nationale

Tiré de : http://www.uribombu.com

Cap'articulu : 30 anni di resistenza !

Il y a tout juste 30 ans, la Corse était secouée par une nuit bleue. Les Corses découvraient le lendemain qu’un nouveau mouvement clandestin avait été créé et avait mené ses premières actions clandestines.

Le préfet de la Corse, monsieur Riolacci, qui remettait en cause devant les caméras de TF1 l’utilisation du mot “attentat” avait décidément tout compris. Sur Europe 1, repris dans le Corse-Matin du 6 mai, le préfet allait plus loin au sujet de cette nuit bleue et de la création d’un “F.L.N. Corse” comme on disait à l’époque : “Il s’agit de mini-incidents et je trouve excessive l’importance que l’on y accorde”... Un vrai visionnaire ce bon Riolacci !

Les militants de ce nouveau mouvement clandestin qui allait rapidement devenir un acteur principal de la scène politique corse et surtout le dernier rempart contre le colonialisme français prenaient soin de distribuer des tracts pour expliquer leurs gestes.

Trente années plus tard, le FLNC est toujours sur le devant de la scène politique. Depuis 1976, des milliers de militants ont donné des années de leur vie, certain même leur vie, pour une cause qu’ils estimaient juste.

Contrairement à ce que prétendent les communistes bastiais, c’est bien le courage et l’abnégation des militants du FLNC qui a protégé notre littoral d’une bétonnisation annoncée. Et ils ont beaucoup d’autres victoires à leur actif dans des domaines variés.

Il faut être révisionniste ou négacioniste pour prétendre le contraire. Le Ribombu a choisi de revenir sur les conditions de la création du FLNC ainsi que sur les années 80. Dans notre prochaine édition nous traiterons des années 90.

L’actualité ce mois-ci est également marquée par la première conférence internationale sur les processus de paix et d’accession à la souveraineté en Europe. Les invités du Ribombu et de A Nazione seront les représentants de Batasuna (Pays Basque) et du gouvernement catalan. Après l’Irlande du Nord et avec le début d’un processus de paix en Espagne entre le gouvernement espagnol et les clandestins basques de ETA, il ne reste plus en Europe que la France qui refuse le dialogue et qui refuse même de reconnaître qu’il y a en Corse des gens qui se battent dans le cadre d’une lutte de libération nationale.

Nos prisonniers politiques sont toujours considérés comme des détenus de droit commun à qui on applique un régime carcéral des plus durs, tout en leurrefusant l’application des lois communes. Le rapprochement ne se fait qu’au compte-goutte, un prisonnier transféré à Borgu pour 15 qui demeurent exilés !

On a pu voir encore ce mois-ci que l’Etat français pouvait se permettre tout et n’importe quoi avec nos prisonniers. L’exemple de Jacques Mosconi est flagrant. Au lieu d’être transféré en Corse ou mis en liberté conditionnelle comme le prévoit la loi, il a été transféré de Salon-de-Provence vers Paris pour au moins deux ou trois mois, simplement parce qu’un juge d’instruction parisien envisageait de l’entendre... D’autres, comme Cédric Courbey, attendent depuis plus d’un an d’être jugés en appel, après avoir été condamné 3 fois pour la même chose, ce qui veut dire que si on lui appliquait la loi sur la confusion des peines, les 4 années et demi de détention préventive qu’il a fait lui auraient largement permis de sortir de prison, mais n’étant pas jugé définitivement, il doit encore attendre dans les prisons parisiennes.

C’est cela la “démocratie” française. Heureusement pour la Corse qu’il reste des gens pour résister et pour dire non à cette France-là.

(N'oubliez pas U rimombu numéro spécial sur les 30 années de luttes!)

05 May 2006
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MessageSujet: Re: Corse   Corse Icon_minitimeSam 6 Mai - 13:03

Article sur la Corse tiré du Manuel d'économie politique maoïste (L'arbre préfère le calme, mais le vent continue de souffler)

La nation corse

La nation corse, colonisée par la France, a su construire une forte tradition de résistance.

Sa situation géographique a également contribuée à cet état de fait.

La Corse est historiquement une terre de migration : Libyens, Ibères ou Ligures, Grecs, et également Phéniciens qui ont vraisemblablement donné son nom à la Corse.

Elle est située à 84 km de l'Italie, 14 km de la Sardaigne et 140 km de la France.

D'abord sous l'influence de Carthage, la Corse rentre dans l'Empire romain (263-163 avant notre ère) ; elle devint rapidement chrétienne (dès le 3ème siècle) et subit des incursions de la part des Vandales et des Ostrogoths.

Elle est par la suite soumise aux Carolingiens (6ème-9ème siècle) et subit les raids sarrasins (9ème-11ème siècles), bien que théoriquement elle appartienne au Pape qui l'avait reçu en " cadeau ".

C'est durant cette période que la culture maure influence la Corse, qui par la suite adoptera comme drapeau la tête de Maure, symbole de l'ennemi vaincu.

La population corse s'est alors également déplacée dans les montages durant cette période, rejetée par les attaques sur le littoral ainsi que le paludisme, apporté par les Vandales, qui restera quinze siècles.

Historiquement, les Sarrasins furent chassés de Corse par la ville de Pise, aidée de Gênes. La Corse passa alors sous domination de la papauté et plus précisément celle de l'archevêque de Pise.

La Corse, terre du Saint-Siège, fut alors organisée militairement.

L'Eglise, qui devint l'autorité supérieure, céda le pouvoir à un Comte qui la délègue à des Juges.

La tradition attribue à la papauté l'envoi du Comte Ugo Colonna et de ses compagnons, considérés comme les ancêtres des principales familles nobles de l'île.

Après la bataille de la Meloria (1284), la Corse passa sous domination génoise, pour 484 années. Gênes ne put briser les nobles corses qu'au début du seizième siècle, et encore cette domination sera précaire, la population se rebellant fortement.

Culturellement l'influence est fondamentale pour la culture corse ; la langue corse provient ainsi en majeure partie du Génois, apparenté au Toscan.

Au seizième siècle Sampiero Corso mena une révolution, en s'étant allié aux Français et aux Turcs pour chasser les Génois. L'ensemble de la Corse fut facilement conquis, à part Bonifacio un temps et surtout Calvi, qui continue de résister.

Les flottes française et turque parties, Gênes contre-attaqua avec l'aide de l'Espagne et de la Toscane.

La population résista par intermittence, la guerre se transformant en guerre d'usure. Les Génois reprirent certaines places-fortes, les Français occupant le reste de l'île.

En 1559, la France signa un traité et rendit la Corse à Gênes.

Sampiero mena alors la résistance contre l'occupant génois.

Il reprend la majeure partie de l'île, les Génois conservant les villes principales avant d'amener de nouvelles troupes et de raser les villages sur l'île.

Mais ce n'était pas suffisant et de nouvelles troupes furent amenées ; Sampiero tenta de nouveau d'obtenir de l'aide de la France, puis meurt dans une conspiration. Gênes a le contrôle absolu de la Corse dès 1562.

Un gouverneur devint l'autorité supérieure du " royaume de Corse " ; les villes obtinrent différents statuts, selon leur fidélité aux Génois.

Ceux-ci étaient trois fois moins nombreux que les Corses, mais colonisaient lentement le pays. De 1587 à 1638, la Corse vit un joug absolu.

Les Corses étaient spoliés de leur terre, les échanges subissent l'hégémonie des monopoles génois.

Ainsi, une décision du gouverneur de récolter les impôts (décision annulée auparavant par la république de Gênes) mit le feu aux poudres et aboutit à des émeutes en 1729.

Un semblant d'organisation se développa, mais Gênes ramena de nouvelles troupes.

En 1733 quelques concessions furent accordées, avant que la rébellion ne reprenne.

Un baron allemand fut même élu roi, sans arriver à rien.

La Corse était un enjeu pour les différentes puissances et subissait de multiples agressions, différents gouvernements, avant d'élire en juillet 1755 Pascal Paoli comme chef de la nation corse.

En novembre sa Constitution était adoptée à Corte.

Elle reconnaît le droit de vote aux femmes. Il n'arriva néanmoins pas à prendre les places-fortes génoises.
En 1758 le drapeau corse fut adopté, une monnaie créée.

En 1768, c'est la signature du traité de Versailles : Gênes y cédait la Corse à la France, qui y envoya de nombreuses troupes.

L'administration est alors despotique, l'assemblée n'a un rôle que consultatif. Les envoyés du Roi de France décident de tout. Mais 80 titres de noblesse furent distribués, notamment à la famille de Napoléon Bonaparte.
Paoli quitta la Corse le 13 juillet 1769.

Ces nobles n'avaient pas de privilèges féodaux, mais beaucoup d'avantage, comme des concessions de terres, des places d'officiers dans des régiments formés pour les Corses, des bourses, etc.

Il s'agissait en fait d'une couche parasitaire achetée par le colonisateur. Cette couche reste essentiel pour l'impérialisme français aujourd'hui.

En 1789 l'assemblée nationale considéra la Corse comme une partie intégrante de la monarchie française ; en 1790 la Corse devint un département, avec Bastia comme chef-lieu.

Paoli revint alors en Corse et fut élu commandant des gardes nationales corses.

Il réprima une émeute religieuse et déplaça le chef-lieu à Corte. S'ensuivit un affrontement entre Paoli, chef de file des patriotes corses, et la famille Bonaparte, représentant des jacobins.

L'Angleterre apporta son soutien aux Corses et un royaume anglo-corse fut proclamé à Corte en 1794. S'ensuivit un nouvel affrontement à l'intérieur du jeune royaume, qui profita aux armées françaises qui réoccupèrent la Corse, alors divisée en deux départements.

En 1798 eut lieu d'abord la " révolte de la Crocetta ", inspirée par le Clergé, puis un soulèvement d'une coalition de Corses exilés, de Paolistes, de Royalistes et de pro-anglais, qui échouera également.

En 1801 Napoléon suspendit la constitution et nomme un "administrateur général ".

La Corse redevint un seul département, avec Ajaccio comme chef-lieu. Après la défaite de Napoléon les Bonapartistes tentèrent quelques soulèvements, qui échoueront eux aussi.

A partir de cette période, la Corse est pacifiée ; la mobilisation pour la première guerre mondiale sera même importante et saignera le pays.

En 1927 se forme le PCA (Parti Corse Autonomiste), ex Parti Corse d'Action.

En 1942 80.000 soldats italiens occupent l'île qui compte 220.000 habitants ; la Résistance se développe aisément, d'autant que la France libre est présente à Alger et peut fournir du matériel.

Le 8 septembre 1943 à l'annonce de la capitulation de l'Italie, c'est l'insurrection.

Ajaccio et Sartène sont libérées, mais Bastia est occupée par les Allemands.

Des bataillons de choc sont envoyés depuis la France libre pour aider la Résistance. La Corse est alors libérée.

Il faudra attendre 1975 pour que le mouvement national corse renaisse véritablement.

Le 21 août 1975, à Aléria, quelques dizaines d'hommes avec à leur tête Edmond Simeoni, chef de file de l'ARC (Action Régionaliste Corse), occupent la ferme d'un viticulteur suspecté d'être mêlé à un scandale financier.

" Il s'agit de dévoiler le scandale des vins mettant en cause le propriétaire de la cave et plusieurs de ses amis négociants.

Après avoir bénéficié de prêts exorbitants, les responsables des caves vinicoles ont mis sur pied une énorme escroquerie de plusieurs milliards d'anciens francs, au préjudice de petits viticulteurs. "

Douze cents gendarmes et C.R.S., transportés par hélicoptères et appuyés par des blindés, donnent l'assaut pour vider la cave de ses occupants.

Après une fusillade qui fera deux morts parmi les forces de l'ordre et un blessé grave parmi les manifestants, les occupants se rendent. La foule entonne l'hymne corse et veut forcer les barrages ; de nouveaux renforts arrivent pour les contrer. Bastia connaît alors une nuit d'affrontements.

De même, la dissolution de l'A.R.C. cinq jours plus tard amène des affrontements armés à Bastia encore, faisant un mort et plusieurs blessés parmi les forces de l'ordre colonial.

Déjà en octobre 1973 avait été fondé le Fronte Paisanu Corsu di Liberazione et le 22 mars 1974 Ghjustizia Paolina.
Le chemin est donc tracé pour la naissance du FLNC (Frontu di Liberazione Naziunalista Corsu) l'année suivant Aléria.

L'historique de la Corse proposé par le site de la " préfecture et services de l'Etat en Corse " ne nomme d'ailleurs pas le FLNC.

L'Etat français ne peut accepter que le mouvement de libération nationale soit reconnu comme tel. Il utilise comme prétexte l'existence de structures féodales - dont il est lui-même responsable - pour attaquer la juste lutte de la nation corse.

La première action armée du FLNC a lieu dans la nuit du 4 au 5 mai 1976.

Des tracts sont par la suite distribués à Corte, annonçant que : " Une étape décisive de la lutte de libération nationale de notre peuple a été franchie. Les nationalistes ont décidé de s'unir en créant le FLN, dernière étape de 10 ans de lutte. "

Une conférence de presse a immédiatement lieu le 5 mai, clandestinement avec trois journalistes corses dans le couvent de Saint-Antoine de Casabianca. Là où Pascal Paoli y proclama l'indépendance de l'Etat corse, le 17 juillet 1755.

Le FLNC sera historiquement incapable d'élaborer une ligne unitaire, ce qui aboutira à de perpétuelles scissions, fusions, qui parfois seront même réglées militairement.

L'erreur fondamentale consiste en la ligne militariste.

Le terme de " FLNC " ne consiste qu'en la branche armée, la branche politique du mouvement corse prenant diverses formes, le plus souvent celle de parti se présentant aux élections.

C'est une différence majeure avec les mouvements de libération nationale ayant existé et suivant le schéma expliqué par Mao : le Parti dirige l'armée et organise le front.

Il s'ensuit une ligne militariste très claire, tombant naturellement dans le réformisme armé.

Représentant qui plus est au mieux la bourgeoisie de gauche, la ligne politique oscille entre l'affirmation de la nécessité de l'indépendance et l'autonomie.

Le pragmatisme est le maître mot, ce qui fait que l'Etat français, par diverses retouches, a réussi à contenter le " centre " du mouvement et bloquer l'émergence d'une ligne de masse indépendantiste.

De fait, la Corse est un pays de type semi-féodal semi-colonial. Son existence en tant que nation est niée, son développement économique est bloqué, ses structures bourgeoises bureaucratiques maintenues à bout de bras par la France, ainsi que ses structures féodales.

Le chauvinisme anti-corse est très largement diffusé parmi les masses en France, et la tâche internationaliste des communistes est de combattre ce chauvinisme sans jamais transiger dans le soutien à la lutte de libération nationale du peuple corse. Le droit à l'autodétermination de la nation corse est un objectif essentiel des communistes de France.

05 May 2006
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