Jeremy Rang: Administrateur
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| Sujet: Déclaration de Besancenot. Jeu 12 Avr - 0:30 | |
| A neuf jours du premier tour de la présidentielle, Olivier Besancenot a appelé mercredi à Lille les 1.700 participants à son meeting, en majorité des jeunes, à voter avec leurs "tripes" tout en reconnaissant "le dilemme" du vote utile. Le candidat de la LCR, qui fait le meilleur score dans les sondages parmi les postulants de la gauche radicale (4 à 5%), a affirmé qu'il "savait" que c'est le vote utile qui taraude l'électorat de gauche : invité dans l'après-midi dans la petite ville de Hem, dans la banlieue lilloise, à l'invitation d'associations de quartiers, il avait a été assailli de questions sur ce sujet. "J'ai beaucoup de sympathie pour vous, mais je ne veux pas le spectre d'un nouveau 21 avril 2002, je veux que la gauche soit au deuxième tour et pour cela je vais voter Ségolène Royal", lui a dit un habitant de Hem. Salah, une jeune du quartier, est allé dans le même sens: "je vais voter pour Ségolène Royal pour l'utilité, je ne peux pas voter pour ce que j'aime bien, ce que j'aime bien c'est ce que tu proposes". "Je comprends votre dilemme légitime entre le vote de coeur et le vote utile", car "qui n'a pas été traumatisé par le 21 avril 2002", reconnaît Olivier Besancenot qui déploie tout son talent oratoire à Hem, puis au meeting à Lille, pour convaincre de l'opportunité de sa candidature. "Il n'y a pas une seule gauche dans ce pays", dit-il en soulignant qu'"après l'élection pendant cinq ans" il va falloir organiser "une résistance face à Sarkozy" si c'est le candidat UMP qui est élu, ou "une opposition à Ségolène Royal sur sa gauche", si c'est la socialiste qui est présidente. "Mais chacun doit décider librement de son choix", ajoute le jeune postier qui appelle la salle à "voter avec ses tripes". "Je fais la différence entre la gauche et la droite mais Ségolène Royal le fait-elle quand elle dit que l'urgence c'est le drapeau bleu blanc rouge dans chaque foyer", demande-t-il. "Dans cette dernière ligne droite, la gauche court après Sarkozy qui court après Le Pen", accuse-t-iL. "La révélation dans cette campagne c'est qu'une partie de la gauche sur la question" de l'immigation "commence ¨à être gênée aux entournures" et en fait "un sujet tabou" car elle estime qu'"électoralement, ça ne marche pas", ajoute le candidat. "Je dis aux militants de gauche dans neuf jours, tant pis si sur la question de l'immigration nous ne sommes pas encore majoritaires" mais "il y en a qui résistent, qui osent aller à contre-courant" en "revendiquant le droit d'asile, le droit de vote et la régularisation de tous les sans papiers", lance-t-il applaudi par la salle. "Nous on ira à contre courant pour reparler des questions sociales et de la mondialisation", a ajouté M. Besancenot qui a égrené son programme allant de la hausse du Smic à la gratuité des transports et l'interdiction des licenciements. Le candidat trotskiste a une nouvelle fois lancé un appel "au rassemblement de toutes les forces antilibérales" malgré le "rendez-vous électoral manqué" de la présidentielle. "Je n'aurai pas d'adversaire dans le camp de la gauche antilibérale", a-t-il dit. | |
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